Nouvelle exposition

Villes et Campagnes dans la collection Simonow

(Beaux-Arts, XVIe-XXe siècles)

 DU 1er FEVRIER 2024 A MI-JANVIER 2026

Abbaye de Flaran – Dortoir des moines

Pivot de la politique culturelle du Département du Gers et, depuis deux décennies, site public et payant le plus visité du Gers, l’Abbaye de Flaran fonde son travail d’irrigation culturelle du territoire à travers une programmation riche et diversifiée de manifestations, qui vont de l’Archéologie à l’Art contemporain.

Jusqu’à la mi-janvier 2026, la nouvelle exposition biannuelle installée dans les murs du centre patrimonial, grâce à la richesse du fonds déposé par son propriétaire auprès du Département du Gers, se propose d’évoquer la dualité de la thématique des VILLES et CAMPAGNES qui plonge ses racines bien avant le Moyen âge et s’affirme au XIXe siècle.

Si l’on convient, en effet, que le paysage constitue assez tôt un thème en tant que tel de la peinture européenne, la plupart des auteurs s’accordent sur l’apparition tardive, au XIXe seulement, de la ville.

C’est, curieusement, oublier qu’une représentation d’établissement urbain a franchi les millénaires jusqu’à nous depuis le Néolithique turc et qu’un extraordinaire témoignage de l’Age du Bronze nous vient du site d’Akrotiri à santorin; enfin, par la suite, la Rome antique, civilisation urbaine par excellence, nous a fournis moult illustrations au travers des fresques et mosaïques, stigmatisant le luxe « à la romaine ».

L’époque médiévale perpétue en partie les traditions antiques mais la vision est soumise alors à la prégnance du fait religieux, dominé par la figure de la « Jérusalem céleste » ; c’est bien la Renaissance, avec les recherches esthétiques et perspectives, qui redonne son rang à la ville, de l’Italie à la Flandre puis la Hollande ensuite ; sa représentation va ainsi souligner l’essor économique et l’évolution des commanditaires, avec l’apparition d’une classe de marchands et de bourgeois, avant que ceux-ci ne constituent un réel contre-pouvoir à l’Eglise et aux royautés en place.

Aux XVIIe et XVIIIe l’influence des voyages de la Noblesse et de la grande bourgeoisie (Grand Tour, Venise (XVIIe)  se fait jour vers la représentation plus précise de la ville comme des campagnes et de leurs habitants, ouverture sur un ailleurs nouveau et fascinant qui culminera avec l’Orientalisme au XIXe. 

Le paradigme se transforme définitivement au XIXe sous l’influence de l’Ecole de Barbizon pour un retour aux valeurs de la campagne, notions prolongées par le mouvement Réaliste puis Naturaliste, évacuant alors tout sentimentalisme au profit d’une forme d’expression de vérité. Mais, au constat de la dureté sociale de la Révolution industrielle, de sa pollution, des crises économiques successives et de la précarité consécutive à l’exode rural, l’Art (et ses commanditaires) se penchent souvent avec condescendance sur un sous-prolétariat mâtiné de folklore et de misérabilisme, symbolisé par la figure paradoxale du paysan.

Ces paradoxes sont aussi ceux de l’Impressionnisme où l’artiste, qui travaille sur le motif hors les villes, prend acte, de façon concomitante et plutôt optimiste, de l’évolution urbaine, de son explosion (développement hausmanien et apparition du chemin de fer) sans pour autant que les deux mondes ne coexistent dans cette modernité affichée et revendiquée jusque dans la photographie.

Par effet de retour, la campagne est désormais devenue un espace de villégiatures et de repos, maritime ou montagnard, tandis que la vision de la ville poursuit son mouvement tourbillonnant et cacophonique pointé par les dadaïstes, les Futuristes et les Cubistes avant Mondrian…

Comme les précédentes, cette manifestation offre à notre délectation plus d’une cinquantaine d’œuvres, sur une chronologie longue (XVIe-XXe), pour certaines peu connues ou jamais montrées, à travers une présentation originale en Occitanie.  

Une ligne éditoriale de catalogues, richement illustrés et destinés à en conserver les traces, accompagne ces expositions.

Petits ou grands, individuellement ou en famille, cette exceptionnelle plongée dans l’Histoire de l’Art européenne vous est destinée…

 

Exposition conçue et coordonnée par la Conservation Départementale du Patrimoine et des Musées/Flaran

Atelier tapisserie contemporaine “jacquet”

Mardi 20 février, de 14h30 à 17h

Avec Jacqueline Delpy, artiste plasticienne

La coquille est un motif souvent présent dans l’architecture de l’abbaye ! On la voit aussi dans l’exposition consacrée aux chemins de de saint Jacques de Compostelle.
Crée des motifs à l’aide de tampons pour pouvoir imprimer une tapisserie contemporaine sur le thème de la coquille portée par les pèlerins de saint jacques de Compostelle appelés aussi les « Jacquets »

Déroulé :
– Dessin d’un motif « Jacquet” d’après l’observation de vrais coquillages. L’accent est mis sur la coquille St Jacques
– Fabrication du tampon original (tampons à plat) avec le gabarit dessiné / Gravure sur mousse
– Impression des motifs à l’encre de gravure sur un lé (format allongé et étroit). Travail individuel et collectif / – Recherche de l’utilisation du motif adapté à ce au format / Fonds blanc ou couleur

jacquelinedelpy.fr / www.facebook.com/LGR.atelierdartistes

5€ par enfant
Nombre de place limité, sur réservation au 05 31 00 45 75

Merci de votre confiance !

L’année 2023 à découvrir en images… https://playplay.com/app/share/departement-du-gers/50bbaaae-b3a2-41f8-8366-ca5d0af9fbf3

La Conservation du patrimoine et des musées à l’Abbaye de Flaran c’est :

L’Art pour tous
L’accueil des enfants du lycée aux tous petits
Des Concerts
Des spectacles Hauts en couleur
Des expositions
Ouvert à tous les handicaps
Et ses jardins

Vous avez été nombreux à nous rendre visite : 40 947 entrées en 2023

Merci de votre curiosité

Art et Cinéma

Au Cinéma le Gascogne à Condom – Lundi 15 Janvier à 20h30

Anselm : Le bruit du temps est un film réalisé par Wim Wenders, sorti en 2023 consacré au peintre et plasticien Amselm Kiefer.

Ces deux artistes, nés tous les deux en Allemagne en 1945,  marqués par la seconde guerre mondiale, se côtoient et s’admirent depuis longtemps. Wim Wenders dit  en évoquant Anselm Kiefer : « Jeune, je voulais être peintre et lui m’a confié avoir voulu devenir cinéaste… »

« Anselm » est un documentaire mais se veut à la fois hypnotique et instructif. Wim Wenders revisite la carrière foisonnante de Kiefer et invite à découvrir quasiment « de l’intérieur » les œuvres souvent gigantesques que l’artiste a conçues au fil des décennies en Allemagne et en France.

Wim Wenders a fait le choix de la 3D pour mieux rendre compte de l’œuvre d’art « totale » de son compatriote : Kiefer a souvent investi d’immenses ateliers à ciel ouvert, comme cette ancienne briqueterie en Allemagne, ou son atelier en Seine-et-Marne (d’anciens entrepôts de la Samaritaine) et dans cette ancienne filature de soie à Barjac dans le sud de la France.